The grotesque, the bad, and the ugly

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Jamian Juliano-Villani, Artiste, New York Diego Marcon, Artiste, Milan Modérateur: Paul Clinton, Auteur, Londres
L’un des tournants esthétiques modernes se cristallisa dans la plume d’Arthur Rimbaud lorsqu’il écrivit, en 1873, dans Une saison en enfer : « Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l’ai injuriée. » Dans le sillage de ces mots, le laid, le grotesque et le mauvais sont devenus les germes d’une révolution artistique qui, de Marcel Duchamp à Isa Genzken, a bouleversé notre rapport à l’art en rejetant l’idée de bon goût. Cette discussion réunit des artistes contemporain∙e∙s qui ont fait leur la phrase de Rimbaud afin de pousser l’art dans ses retranchements formels.
Jamian Juliano-Villani est née en 1987 à Newark, dans le New Jersey, et vit et travaille à New York. Son travail est présent dans des collections publiques internationales, notamment celles du : Brooklyn Museum, New York ; du Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; du Whitney Museum of American Art, New York ; du High Museum of Art, Atlanta ; de la Fondation Aïshti, Beyrouth ; et de la Groeninghe Art Collection, Bruges. En 2021, Juliano-Villani a ouvert la galerie et project space O’Flaherty’s à East Village. Parmi ses expositions récentes, citons « The Milk of Dreams » à la Biennale de Venise (2022) et « Jamian Juliano-Villani : It » chez Gagosian, à New York (2024). 


La pratique de Diego Marcon se concentre principalement sur l’image en mouvement. Elle est axée sur l’étude des archétypes cinématographiques dans un processus combinant des approches théoriques et structurelles à la réalisation de films. Dans l’ensemble de son travail – film, vidéo et installation – l’empathie et la vulnérabilité sont déployées avec une ambiguïté intentionnelle, de sorte que l’utilisation instrumentale de leurs formes et de leurs figures joue avec la notion de moralité. Cette ambiguïté est considérée par Diego Marcon avant tout comme une arme politique de défiance. 
Paul Clinton est un auteur basé à Londres. Il a été rédacteur en chef de Frieze magazine ; Royal Academy Fellow in Criticism; commissaire invité à EVA International; et est actuellement maître de conférences à la Goldsmiths, University of London. Ses textes ont notamment été publiés dans Art Review, Frieze, Numéro, Mousse, London Review of Books et dans des catalogues de la Tate Modern, la Hayward Gallery, le Barbican et le Mudam. Parmi ses autres projets, il a assuré le commissariat de « duh? Art & Stupidity », « Forbidden to Forbid », « LIMP » et « Militant Desire ».
Le programme de Conversations d’Art Basel Paris 2024 est commissionné par Pierre-Alexandre Mateos et Charles Teyssou.

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