7 dynamiques qui ont remodelé le marché mondial de l’art en 2024

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Si le produit des ventes à l’international est en baisse de 12 %, à 57,5 milliards de dollars, le Rapport 2025 d’Art Basel et UBS sur le marché de l’art révèle un secteur en transition, qui voit le nombre de transactions augmenter, une résilience des segments de prix inférieurs et des changements stratégiques dans la manière dont l’art s’échange

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Si le produit des ventes à l’international est en baisse de 12 %, à 57,5 milliards de dollars, le Rapport 2025 d’Art Basel et UBS sur le marché de l’art révèle un secteur en transition, qui voit le nombre de transactions augmenter, une résilience des segments de prix inférieurs et des changements stratégiques dans la manière dont l’art s’échange

Ce nouveau rapport, rédigé par Dr. Clare McAndrew d’Arts Economics, met en lumière, au-delà d’une contraction globale, les dynamiques sous-jacentes à ce marché, avec des performances inhérentes à chaque segment de prix, de région et de secteur.

1. Contraction du marché malgré un volume de transactions plus élevé

Le chiffre clé indique que les ventes du marché mondial de l’art ont reculé à 57,5 milliards de dollars en 2024, soit une baisse de 12 % sur un an. Cela marque la deuxième année consécutive de baisse en valeur, après la forte reprise post-pandémique. Pour autant, le volume des transactions a augmenté de 3 % pour atteindre 40,5 millions, indiquant un marché en profonde mutation, et non réellement dans une phase de ralentissement généralisé.

Ce paradoxe s’explique par une activité robuste dans les segments de prix inférieurs alors que le marché haut de gamme s’est considérablement ralenti. Dans les faits, davantage d’œuvres d’art changent de mains, mais à des prix plus bas – une démocratisation du marché qui pourrait s’avérer saine pour son développement à long terme.

2. Le haut de gamme est le plus durement touché

Les changements les plus spectaculaires se sont produits à l’extrémité supérieure du marché. Le nombre d’œuvres d’art vendues aux enchères pour plus de 10 millions de dollars a chuté de 39 %, après une baisse de 27 % en 2023. La part de marché des œuvres vendues à plus de 10 millions de dollars est passée de 23 % en 2023 à seulement 18 % en 2024 – un contraste saisissant par rapport à 2022, lorsque ce segment représentait 33 % des ventes totales.

En parallèle, les ventes inférieures à 5 000 dollars ont progressé tant en valeur (en hausse de 7 %) qu’en volume (en hausse de 13 %). Cette croissance dans le segment inférieur a permis de maintenir le nombre global de transactions à un niveau élevé malgré la baisse significative des ventes d’œuvres très valorisées.

3. Dynamiques régionales changeantes

Les États-Unis ont maintenu leur position de premier acteur du marché de l’art, représentant 43 % des ventes mondiales en valeur, une légère augmentation par rapport à 2023. Cependant, les ventes américaines ont diminué de 9 % en valeur, à 24,8 milliards de dollars, marquant la deuxième année consécutive de baisse.

Le Royaume-Uni a récupéré la deuxième position avec 18 % du marché (en hausse de 1 %), tandis que la Chine est tombée à la troisième place avec 15 % (en baisse de 4 %). Après avoir connu une reprise temporaire post-confinement en 2023, le marché chinois s’est fortement contracté de 31 % à 8,4 milliards de dollars, son niveau le plus bas depuis 2009.

La France est restée stable en tant que quatrième marché avec 7 % des ventes mondiales, bien qu’en valeur la baisse soit de 10 % à 4,2 milliards de dollars.

4. Résilience des petites galeries et du marché primaire

Dans un bouleversement notable des tendances récentes, les petites galeries ont montré une résilience remarquable par rapport à leurs homologues plus grandes. Les marchands annonçant un chiffre d’affaires inférieur à 250 000 dollars ont connu la plus forte augmentation des ventes à 17 % – un redressement significatif pour ce segment qui avait précédemment connu la plus faible reprise post-pandémique.

À l’inverse, les galeries haut de gamme, ayant un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions de dollars, ont vu leurs ventes diminuer de 9 %, révélant comment les tendances du marché varient fortement en fonction de la taille des structures.

5. Les foires d’art et les ventes en ligne stimulent l’acquisition par de nouveaux·elles acheteur·euse·s

Les ventes en foires ont légèrement augmenté, atteignant 31 % du total des ventes des galeries en 2024, en hausse de 2 % par rapport à 2023, bien que toujours inférieures au niveau pré-pandémique de 42 %. Cette croissance a été principalement portée par les foires internationales (en hausse de 2 %, à 20 %), tandis que les ventes des foires locales sont restées stables. Les galeries les plus importantes ont davantage bénéficié de cette reprise, celles réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions de dollars enregistrant une augmentation de 4 % des ventes en foires, représentant 34 % de leurs ventes.

En parallèle, les ventes en ligne ont démontré leur résilience : elles atteignent 10,5 milliards de dollars (en baisse de 11 % sur un an, mais toujours 76 % au-dessus des niveaux pré-pandémiques). Le commerce en ligne représente désormais une part stable de 18 % du total des ventes du marché de l’art, soit le double de la part affichée en 2019, indiquant que les outils numériques sont aujourd’hui un élément clé de l’infrastructure du marché.

Ces deux instruments se sont avérés cruciaux pour l’élargissement de la base de collectionneur·euse·s, les galeries rapportant que 44 % de leurs acheteur·euse·s en 2024 étaient de nouveaux·elles client·e·s. La part des ventes réalisées auprès de ce nouveau public a atteint 38 % en valeur (en hausse de 5 % par rapport à 2023). 46 % des ventes en ligne ont été réalisées auprès de primo-acheteur·euse·s, soulignant le rôle stratégique du numérique dans la croissance du marché. Au sein des galeries de plus petite taille, ces primo-acheteur·euse·s ont été à l’origine de 50 % des transactions, tandis que cette part atteint 40 % pour les galeries réalisant un chiffre d’affaires de plus de 10 millions de dollars. Cet afflux de nouveaux·elles collectionneur·euse·s à travers les canaux traditionnels et numériques suggère un élargissement sain de la base du marché malgré un climat économique difficile.

6. Les ventes privées à contre-courant

Alors que les ventes aux enchères publiques ont diminué de 25 %, les ventes privées par l’intermédiaire des maisons de ventes aux enchères ont augmenté de 14 % en un an. Ce changement reflète des schémas historiques où, pendant les périodes d’incertitude du marché, les transactions privées surpassent souvent les ventes publiques, les vendeurs optant pour plus de discrétion et de contrôle sur les prix. Le mouvement vers les canaux privés suggère une demande toujours forte, qui, simplement, s'exprime par des méthodes de transaction différentes.

7. Contraction du marché contemporain, regain d’intérêt pour les autres périodes 

Une redistribution des performances entre secteurs s’est opérée sur le marché. Les marchand·e·s travaillant exclusivement dans l’art contemporain ont connu une baisse de 11 % de leurs ventes, après les records réalisés en 2020 et 2021, tandis que les spécialistes des secteurs de l’après-guerre, du moderne et des maîtres anciens ont vu des ventes stables ou en augmentation.

Ceci va à l’encontre de ce qui a pu être observé ces dernières années. Les marchand·e·s ont noté que les prix plus élevés étaient concentrés sur des artistes plus établi·e·s, tandis que les artistes contemporain·e·s les plus jeunes ou émergent·e·s continuaient à bien se vendre mais à des prix plus bas - indiquant un mouvement vers des valeurs perçues comme sûres parmi les collectionneur·euse·s.

Perspectives d’avenir

Ainsi, si l’année 2024 a été marquée par de nombreux obstacles à affronter pour les acteur·rice·s du marché de l’art, ce dernier a su faire preuve de résilience, mettant une nouvelle fois en lumière sa capacité d’adaptation. L'augmentation du nombre de transactions pour les segments de prix inférieurs permet d'envisager une base de collectionneur·euse·s plus large, gage de stabilité, facteur vital pour une croissance durable.

Pour 2025, le monde de l’art reste prudemment optimiste, avec 33 % des marchand·e·s qui s’attendent à une croissance des ventes. La baisse attendue des taux d’intérêt et la potentielle levée de certaines incertitudes politiques sur des marchés clés permettent d’afficher un optimisme prudent, notamment motivé par l’espoir de poursuite de la tendance vers une démocratisation du marché, en parallèle d’une reprise pour les segments supérieurs.

Traduction française : Art Basel.