La série « Meet the artists » présente les créateur∙rice∙s qui façonnent le paysage culturel contemporain

Philippe Parreno ne cesse de repenser l’art d’exposer. C’est en associant films, performances, sculptures et installations, que l’artiste français parvient à orchestrer le temps et l’espace pour créer des environnements où l’exposition elle-même devient l’œuvre d’art. Dans cet épisode de notre série « Meet the artists », nous rencontrons l’artiste dans son studio parisien pour comprendre comment il invite le public à vivre l’expérience de l’art, et pas seulement à le regarder.

Si Philippe Parreno collabore régulièrement avec des scientifiques, des artistes, des intellectuel∙le∙s et des créateur∙rice∙s – notamment Douglas Gordon, Hans Ulrich Obrist et la musicienne d’avant-garde Arca –, voilà plus d’une décennie que l’intelligence artificielle intervient dans son processus créatif. On l’a vu dans son œuvre phare, Marilyn (2012), qui explorait la construction de la célébrité et de l’identité à travers un entretien imaginaire avec Marilyn Monroe. Plus récemment, il a utilisé l’IA pour contrôler des paramètres environnementaux tels que les conditions météorologiques, l’activité sismique et les niveaux de pollution et de bruit. Ces données servent ensuite à moduler les éléments de ses installations – l’éclairage, le son et même la disposition des murs – créant ainsi un espace réactif et en constante évolution. « Quand on pense à l’IA, on pense surtout au langage mais c’est très réducteur », explique l’artiste dans le film. « Certes, une exposition c’est un travail sur l’espace et le temps, mais derrière, il y a autre chose, ça s’appelle la magie. »

Philippe Parreno est représenté par Pilar Corrias (Londres), Gladstone Gallery (New York, Bruxelles, Rome, Séoul), Esther Schipper (Berlin, Paris, Séoul). Son travail est actuellement exposé à la Fondation Beyeler dans le cadre de l’exposition « Cloud Chronicles » (19 mai - 11 août 2024), qu’il a co-conceptualisée.