Pour la première fois cette année, Fluxus Art Projects, une organisation créée en 2010 par l’Institut français du Royaume-Uni, décerne un prix à Art Basel Paris en soutien aux talents de la scène artistique britannique, afin d’accroître leur visibilité et leur influence au niveau international. La dotation de 15 000 euros est partagée entre l’artiste et la galerie exposant son œuvre à la foire.

C’est Jesse Darling (Sultana) qui en est le lauréat. À travers sa pratique pluridisciplinaire Jesse Darling explore la formation des sujets corporels et leur évolution constante face aux influences sociopolitiques. À Art Basel Paris, l’artiste présente trois œuvres réalisées entre 2018 et 2024 : PHARMAKON I, REGALIA & INSIGNIA et BIGWICK. Son installation VANITAS (2024), qui fait partie du Programme public d’Art Basel Paris, est également visible au Petit Palais, en face du Grand Palais.

Fondée en 2010 par Guillaume Sultana et basée dans le Marais, la galerie Sultana se veut un lieu d’expérimentation et d’expression, où s’expriment des artistes établi·e·s et émergent·e·s, à travers un programme curatorial ludique tout en étant politiquement engagé. En 2021, Sultana a ouvert Sultana Summer Set Arles, lieu de résidence et d’échanges, accueillant des projets axés sur la liberté de création, la réflexion et la flânerie.

L’artiste basé à Glasgow Martin Boyce (The Modern Institute) a reçu le prix d’honneur. Son travail s’articule souvent autour d’un vocabulaire d’images, de typographie et de formes interconnectées qui émergent dans ses sculptures, ses peintures murales et sa photographie. Pour Art Basel Paris, il a réinterprété des pièces de son exposition personnelle « Before Behind Between Above Below » à The Fruitmarket Gallery, à Édimbourg, en 2024. La structure fin de siècle du Grand Palais, avec sa ferronnerie Belle Époque et son majestueux toit voûté, se révèle un parfait écrin pour les sculptures de l’artiste, qui explorent l’héritage esthétique et politique du modernisme.

The Modern Institute a vu le jour à Glasgow en 1997. La galerie dispose de deux espaces et publie également des livres et monographies d’artistes.

Le jury de cette édition du prix Fluxus était composé d’Anne-Pierre d’Albis (membre du conseil d’administration et du comité artistique de Fluxus Art Projects), de Caroline Bourgeois (curatrice), de Bianca Chu (curatrice), de Hélène Nguyen-Ban (Présidente du conseil d’administration de Fluxus Art Projects), de François Quintin (Directeur de la collection Lambert), de Hans Ulrich Obrist (directeur artistique de la Serpentine) et de Paul-Emmanuel Reiffers (collectionneur et curateur).