<p>De Paris à New York, l’équipe de rédaction d’Art Basel partage ses recommandations</p>

Le choix de la rédaction : sept expositions à voir ce printemps

<p>Toutes les six semaines,&nbsp;l’équipe de rédaction d’Art Basel choisit ses expositions favorites à travers le globe. Voici sept expositions à ne pas manquer en avril.</p>

<p><strong style="background-color: initial;">Yan Xinyue<br /></strong><strong style="background-color: initial;">« A prayer for the sunset »<br /></strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/35176/sans-titre">sans titre</a><strong style="background-color: initial;">, Paris<br /></strong><strong style="background-color: initial;"></strong><strong style="background-color: initial;">Jusqu’au 15 avril</strong></p><p>Pour son premier solo show à Paris, la jeune peintre chinoise Yan Xinyue, basée entre Los Angeles et Shanghai, présente une série de peintures associant paysages urbains et scènes domestiques, inspirées par les bâtiments Art déco du centre-ville de LA.  En utilisant des fenêtres, des briques, des ornements et d’autres éléments architecturaux pour encadrer sa composition, l’artiste dépeint un ensemble de silhouettes et de visages humains surréalistes, des oiseaux, des chats ou des fleurs. Dans <em>Twilight and Dreams</em> (2023), par exemple, un groupe d’anges s’envole vers une source de lumière mystique, probablement le coucher de soleil mentionné dans le titre de l’exposition. Entre réalité et mémoire, Yan Xinyue illustre la quête du réconfort : et, de fait, dans l’observation de ces personnages, nous éprouvons un certain apaisement. P. S.</p>

<p><a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/8340/Simon-Fujiwara">Simon Fujiwara</a><strong style="background-color: initial;"><br /></strong><strong style="background-color: initial;">« Who is Who-Dimensional? »<br /></strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1563/Gi%C3%B3-Marconi">Gió Marconi</a><strong style="background-color: initial;">, Milan<br /></strong><strong style="background-color: initial;">Jusqu’au 19 avril</strong></p><p>Au plus fort de la pandémie de Covid-19,&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/8340/Simon-Fujiwara">Simon Fujiwara</a>&nbsp;a donné naissance à « Who The Bær », un personnage de bande dessinée à l’incroyable plasticité. Sans genre ni âge et en perpétuelle évolution, l’ursidé est devenu le support de prédilection de Simon Fujiwara pour explorer l’un de ses principaux centres d’intérêt : l’identité et l’évolution de sa perception. Chez Giò Marconi, l’adorable plantigrade de l’artiste est mis en scène à travers des peintures, des dessins et des collages tous aussi savoureux les uns que les autres, qui renvoient à de célèbres œuvres d’art. On le voit ainsi fusionner avec le <em style="background-color: initial;">David</em> de Michel-Ange et surgir des eaux bleues de la piscine de <em style="background-color: initial;">A Bigger Splash</em> (1967) de&nbsp;<span style="background-color: initial;"><a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/7510/David-Hockney">David Hockney</a> – faisant souffler par sa présence toujours inopinée un vent disruptif et résolument contemporain sur ces œuvres emblématiques d’artistes masculins. K. C.&nbsp;</span></p>

<p><strong style="background-color: initial;">Oroma Elewa<br /></strong><strong style="background-color: initial;">« Corporate Ashawo »<br /></strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/2012/In-Situ-fabienne-leclerc">In Situ – fabienne leclerc</a><strong style="background-color: initial;">, Romainville<br /></strong><strong style="background-color: initial;">Jusqu’au 29 avril</strong></p><p>Dans « Corporate Ashawo », l’artiste américaine née au Nigeria explore les liens entre genre, race, sexe, argent et pouvoir, à travers une série de grandes photographies en noir et blanc assorties de commentaires acides. Les personnalités d’Oroma Elewa, inspirées par les actrices de l’âge d’or de Nollywood (le cinéma nigérian), sont des femmes débarrassées de toute considération morale et de toute forme d’autocensure. Les hommes sont des objets qu’elles tournent en dérision, les réduisant à leur capital économique et sexuel. L’artiste met en scène sa propre vision du discours féministe à la lumière de l’expérience des femmes africaines de la diaspora. J. A.</p>

<p><a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/30382/Erin-Jane-Nelson">Erin Jane Nelson</a><strong style="background-color: initial;"><br /></strong><strong style="background-color: initial;">« Sublunary »<br /></strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/3752/Chapter-NY">Chapter NY</a><strong style="background-color: initial;">, New York<br /></strong><strong style="background-color: initial;">Du 31 mars au 6 mai</strong></p><p>Jusqu’à l’arrivée de la pandémie,&nbsp;<a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/30382/Erin-Jane-Nelson">Erin Jane Nelson</a> trouvait son inspiration dans les plans d’eau. Les confinements ont conduit l’artiste, basée à Atlanta, à se concentrer sur son environnement le plus proche : la terre. Elle conjugue aujourd’hui ses deux sources d’inspiration en se tournant vers l’étude de ce paysage hybride qu’est le marais. Erin Jane Nelson a passé une année à voyager, observer, dessiner et photographier l’Okefenokee, un marais d’eau noire situé dans le sud-est de la Géorgie ; cette entreprise est à la base du nouveau corpus d’œuvres exposé dans « Sublunary ». Des sculptures murales en céramique aux allures d’amibes aux couvre-lits en soie, elles explorent l’Okefenokee – et, plus généralement, les marais – en tant que sites résilients, notamment vis-à-vis des actions humaines. Erin Jane Nelson rappelle aux spectateur∙rice∙s que, bien que ces milieux soient associés à des récits et histoires sombres, et qu’ils soient aujourd’hui en danger, ils recèlent un grand potentiel régénératif. E. M.</p>

<p><a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/15670/Adrian-Ghenie">Adrian Ghenie</a><strong style="background-color: initial;"><br /></strong><a href="https://www.artbasel.com/catalog/gallery/1426/Galeria-Plan-B">Galeria Plan B,</a><strong style="background-color: initial;">&nbsp;Berlin<br /></strong><strong style="background-color: initial;">Du 1<sup>er</sup> avril jusqu’au 13 mai</strong></p><p>La galerie roumaine Plan B inaugure un nouvel espace sur la Strausberger Platz, à proximité de Capitain Petzel et de Peres Projects, dans un quartier historique de Berlin-Est. Les deux niveaux dont dispose désormais le lieu ont bénéficié d’importants travaux de restauration et ouvrent avec une grande exposition de nouvelles œuvres d’<a href="https://www.artbasel.com/catalog/artist/15670/Adrian-Ghenie">Adrian Ghenie</a>, qui fait partie des fondateur∙rice∙s de la galerie. À la fois sombres et burlesques, ces peintures, dessins au fusain et études préparatoires recèlent des marqueurs contextuels, tels que des panneaux de signalisation, des meubles ou des gratte-ciel typiquement berlinois. Pourtant, les corps déformés et entrelacés ne livrent rien de leurs pensées, pas plus que ne le fait l’artiste. Le commissaire de l’exposition, Mihnea Mircan, ajoute à l’intrigue en décrivant ces protagonistes comme des « voyageur∙euse∙s du temps » s’agitant dans « l’espace et le temps ». A. R.</p>

<p><strong>Exposition collective<br />« Exposé∙es&nbsp;»<br />Palais de Tokyo, Paris<br /></strong><strong style="background-color: initial;">Jusqu’au 14 mai</strong></p><p>L’exposition, inspirée par le livre d’Elisabeth Lebovici <em>Ce que le sida m’a fait. Art et activisme à la fin du XX<sup>e</sup> siècle </em>(JRP|Ringier, 2017), explore les manifestations et les conséquences de la maladie, et plus particulièrement du VIH/sida, qui a tué plus de 40 millions de personnes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les œuvres de plus de 40 contributeur∙rice∙s exposé∙e∙s interrogent en profondeur un sujet qui reste aujourd’hui encore tabou. Mais « Exposé∙es » n’est pas une exposition sur la mort. Ainsi, parmi les œuvres présentées, la série de portraits du collectif sud-africain Bambanani Women’s Group, les installations multimédia de yann beauvais ou celles du duo d’artistes Régis Samba-Kounzi et Julien Devemy semblent, au contraire, être emplies de l’énergie propre à la vie. K. C.</p>

<p><strong>Ming Smith<br /> « Projects: Ming Smith »<br /> Museum of Modern Art, New York<br /> Jusqu’au 29 mai</strong></p><p>« Le subconscient est en avance sur l’esprit&hellip; C’est à travers ce subconscient que les artistes découvrent les choses », déclare Ming Smith, qui vit à Harlem, en expliquant qu’il est à la base de son processus créatif, une démarche que permet l’imprévisibilité de la pose longue en photographie. Dans les paysages de rêve qui en résultent, ses personnages semblent se fondre dans leur environnement. Cette exposition illustre cinq décennies d’amitié avec des musiciens, des danseurs et des artistes, dont le collectif de photographes pionnier Kamoinge Workshop. Sa puissante installation, dont la dynamique évoque celle d’une partition de jazz, est un retour aux sources pour l’artiste, première femme photographe afro-américaine exposée au MoMA, en 1979, et le fruit d’une collaboration avec le Studio Museum in Harlem. E. B.</p><hr /><p>L’équipe de rédaction d’Art Basel est composée de&nbsp;Juliette Amoros, Tatiana Berg, Emily Butler, Karim Crippa, Jeni Fulton, Andi Harris, Alexis Laki, Coline Milliard, Alicia Reuter, Katie Rothstein, et Patrick Steffen. Les rédactrices associées sont Stephanie Bailey, Kimberly Bradley, et Emily McDermott.</p><p>Traduction française : Henri Robert.</p><p>Publié le 30 mars 2023.</p><p>Légende de l’image en pleine page&nbsp;: Hervé Guibert, <em>Sienne</em>, 1979, présentée dans l’exposition « Exposé∙es » au Palais de Tokyo.&nbsp;Avec l’aimable autorisation de&nbsp;Christine Guibert et Les Douches la Galerie (Paris).</p>

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<p>Si elle fait partie du mouvement de l’expressionnisme abstrait, la peintre norvégienne n’a jamais abandonné le figuratif</p><section><section><main><div><div><section></section><section><section><main><section></section></main></section></section></div> </div><section></section></main></section></section> <section></section><section> <section><main><div><div><section></section><section> <section><main><div><div><section></section><section> <section><main><section></section></main></section></section></div> </div><section></section></main></section></section></div> </div><section></section></main></section></section> <section></section>

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