<p>L'équipe éditoriale de Paris+ par Art Basel partage ses coups de cœur, des autoportraits de Suzy Lake chez mfc-michèle didier aux œuvres oniriques de Théo Mercier à la Conciergerie</p>

Le choix de la rédaction : six expositions à voir en décembre à Paris

<p><strong>Ed Ruscha<br /> « Tom Sawyer Paintings »<br /> Gagosian, Paris<br /> Jusqu’au 22 décembre 2022</strong><strong></strong></p><p>Le légendaire artiste californien Ed Ruscha présente pour la première fois une exposition personnelle chez Gagosian Paris. Comme le suggère le titre, l'artiste tire son inspiration des classiques de la culture américaine. Une célèbre scène du roman <em>Les Aventures de Tom Sawyer</em> (1876), de Mark Twain, est notamment évoquée à travers une série de peintures à l'acrylique représentant des lattes de parquet. En incluant la reproduction détaillée d’un tampon industriel dans le coin de certaines œuvres, l’artiste démontre sa dextérité hors du commun. Dans la seconde pièce de la galerie sont présentées des acryliques peintes sur lin, sur lesquelles Ed Ruscha a apposé les mots « metro, petro, neuro, psycho », attirant l'attention du∙de la visiteur∙euse avec un spectaculaire hologramme, pièce centrale de l'exposition.</p>

<p><strong>Suzy Lake<br /> « On Stage »<br /> mfc-michèle didier, Paris<br /> Jusqu’au 23 décembre 2022</strong><strong></strong></p><p>L'artiste canadienne-américaine Suzy Lake, dont le travail était exposé lors de l'édition inaugurale de Paris+ par Art Basel sur le stand de la galerie mfc-michèle didier, fait l'objet d'une exposition personnelle dans la galerie du 3<sup>e</sup> arrondissement. « On Stage » présente une vaste sélection issue de son œuvre, dont des photographies historiques des années 1970, centrées sur le portrait. En utilisant son corps comme modèle, l’artiste explore la manière dont notre identité est façonnée par nous-mêmes et par la société, et confirme son statut de précurseure de sa génération.</p>

<p><strong>Théo Mercier<br /> « Outremonde : The Sleeping Chapter »<br /> La Conciergerie, Paris <br /> Jusqu’au 8 janvier 2023</strong></p><p>Pour le troisième et ultime chapitre de son projet « Outremonde », Théo Mercier investit la Conciergerie. Sous les voûtes du monument sont apparus des lits de sable, surveillés par des chiens. Matelas, draps froissés et oreillers abandonnés suggèrent que leurs rêveur∙euse∙s ont quitté le monde terrestre pour rejoindre le&nbsp;pays des songes. Prêts à disparaître dans un coup de vent, les lits et leurs gardiens sont pourtant figés dans la Salle des Gens d’Armes, silencieuse mais chargée d’histoire(s).</p>

<p><strong>Justin Fitzpatrick<br /> « Angiosperme Téléphone »<br /> Galerie Sultana, Paris<br /> Jusqu’au 14 janvier 2023</strong></p><p>Les peintures et sculptures de Justin Fitzpatrick possèdent une faculté rare : elles combinent des éléments en apparence disparates pour en faire des tableaux limpides et logiques. Dans les œuvres de l'artiste irlandais, présentées en ce moment à la galerie Sultana, on trouve des motifs Art nouveau, des figures religieuses, des housses de sièges de voitures, des papillons, et même le nom d'un médicament antihistaminique. À l'instar des miniatures du début de la Renaissance, les œuvres créent un chemin entre clarté formelle et mystère narratif. Elles rendent aussi hommage à l'artiste et cinéaste britannique Derek Jarman, amoureux des fleurs, du drame et de l'ambiguïté ; piliers des dernières œuvres de Justin Fitzpatrick.</p>

<p><strong>Exposition collective<br /> « Je suis la chaise »<br /> Galerie Chantal Crousel, Paris<br /> Jusqu’au 4 février 2023</strong></p><p>Il y a des thèmes que les artistes ne se lassent jamais de représenter, tous lieux et toutes époques confondues. L'humble (ou moins humble) chaise en fait partie, comme le montre cette exposition collective. Nommée d'après l'exposition éponyme de Michael Krebber, présentée en 2007 à la galerie, « Je suis la chaise » présente une série d'œuvres qui incarnent, imitent, recontextualisent et moquent cet objet banal. Wade Guyton transforme des outils métalliques en sculptures serpentines, René Magritte la présente posée sur un chat, évoquant un jeu de mots que l'auteur de ces lignes n'a pas encore réussi à déchiffrer. Une exposition de Haegue Yang, sur les chaises également, complète cette invitation à reposer le corps, mais pas l'esprit.</p>

<p><strong>Exposition collective<br /> « À mains nues »<br /> MAC VAL, Vitry-sur-Seine<br /> Jusqu’à septembre 2023</strong><strong></strong></p><p>Après avoir exploré le rapport à la terre l'année passée, le MAC VAL présente « À mains nues ». Dans cette exposition collective, les œuvres de plus de 40 artistes ont été rassemblées autour du rapport entre notre corps et l'extérieur : les autres, le futur, la réalité et la rêverie. Le corps est vivant, et par conséquent mortel, il a son propre langage et se raconte de façons multiples, notamment à travers les mains, puissants instruments d’art et de vie. « À mains nues » invite à se réinventer, à aller à l’encontre des déterminismes et à écrire sa propre histoire. Kader Attia, Mathilde Denize, Melik Ohanian ou encore Annette Messager ouvrent la voie.</p><p>La rédaction de Paris+ par Art Basel (Patrick Steffen, Karim Crippa, Juliette Amoros)</p>

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« Énergies », une double exposition de Judith Hopf

L'équipe éditoriale de Paris+ par Art Basel partage ses coups de cœur, des autoportraits de Suzy Lake chez mfc-michèle didier aux œuvres oniriques de Théo Mercier à la Conciergerie

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The Paris+ par Art Basel editorial team shares its recommendations, from Suzy Lake’s self portraits at mfc-michèle didier to Théo Mercier’s dreamlike installation at the Conciergerie

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